vendredi 25 février 2011

Ma fin bateau ivre
sillonne la courbe de mes talons
De m'échouer bleutée, plombé le teint
au-delà des yeux

La peau croute de sel dévoré par
ton ambition
Tu gagnes plus de frics, tu as plus d'amis, tu es tellement profond

Une main crachat cendrée
sur la tête
Mes cils touchent le ciel
en absorber la pluie.

Hier, je n'ai pas voulu faire comme tu voulais dans le lit. J'aurais aimé être en contrôle. Tu ne le permets pas.

Un cercle brulant au pied de
mon âme.

jeudi 24 février 2011

Hiérarchiser la souffrance

la tienne.
la sienne.
la mienne.
La solitude de février
frappe au coeur de ma nostalgie
Le rang d'en haut, ma voiture rouge
Nous ne serons plus jamais deux
sur cette route.

Je reste seule un samedi soir
J'écris notre fin, notre mort
Vous ne comprenez pas que je préfère
être avec ceux-là

Tu voulais que je sorte, que je m'amuse avec tes amis
Qu'on joue à l'amour devant public
Je reste seule un samedi soir
J'invente des histoires où tu me poignardes
et je pleure un peu

Des maudits vers libres
je n'en pense pas plus
Entre les omoplates de février
la lame au coeur
la nostalgie en haut dans la voiture rouge
Un samedi soir de notre mort
Ceux-là tes amis libres
Une solitude sur cette route
Notre fin, tu ne comprends pas
Je préfère m'amuser

Jouer à être seule
inventer que tu me poignardes
et penser la lame samedi soir
entre les omoplates de tes amis
L'amour reste seul en haut
Deux fins


Vous comprenez, je pleure un peu
dans la solitude de février

jeudi 17 février 2011

Produire une légitimité

J'allume une cigarette
une camel, mes préférées
À vrai dire, je préfère les American Spirit, mais dans mon pays nous n'en vendons pas.
J'allume les draps du lit.
Le lit brule
Notre lit en flamme perd la mémoire de nos touchés
Mes yeux pleurent.
Mon problème

Poème d’amour

Je ne t’aime pas vraiment,
souvent je trouve que tu pues

Un chien de l’enfer.
On le dit souvent.

9 fév. 1h30

Compter les os
comme ma grand-mère comptait les
perles de son chapelet.
Je pris la faim.
Rolodex dans mon cerveau
ma main sur ma hanche
Dès demain, Oui
Dès demain
je maigrirai à nouveau

vendredi 28 janvier 2011

Fendre la douleur

Tes larmes dans mon
computer screen
me laisse de glace.

Tes pleures
à six mille kilomètre.
Je ne sens que la distance
nous rentrer dans l'âme

Mais on s'oublie vite quand
le Canada nous sépare.

samedi 15 janvier 2011

Boire la peau lisse

Par-delà les murs
tu fores souvent dans la dentelle des belles jambes
j’attends futile
et tu berces souvent dans les épines des bras forts.

J’attends futile, encore, engoncée dans les craques du divan.

Ma peau pèle sous tes doigts acides
Tu piques partout où tu passes
On fait l’amour en silence
comme un frottement prolongé.

Tu me baises comme on baise les pauvres
et les connes dans les toilettes.
Et ces escarres que tu me laisses en
mémoire crasse
pour que je croie en la souffrance du dominant.